lundi 23 novembre 2009

Milan, artificier aux pieds d’argile face à Cagliari (4-3)

 

Dans un match qu'il n'a jamais vraiment maîtrisé, l'AC Milan a fait parler son attaque (4-3) mais a montré une défense perméable.

Une formation offensive 
Face à Cagliari, Leonardo alignait une formation féroçement offensive. En l'absence de Nesta (suspendu) et des joueurs blessés comme Flamini ou Gattuso, le Brésilien misait sur l'attaque dans une formation alignée en 4-2-1-3
Dida - Oddo, Thiago Silva, Kaladze, Zambrotta - Ambrosini, Pirlo - Seedorf (Abate, 70e) - Ronaldinho, Boriello (Inzaghi, 76e), Pato (Strasser, 83e).
Malgré des derniers résultats probants, malgré des cadres toujours aussi précieux, l'AC Milan n'est pas cette saison la machine infernale qu'il a été durant les deux dernières décennies. Les adversaires de l'OM mercredi l'ont encore montré ce dimanche après-midi en championnat à San Siro face à Cagliari. S'ils ont su l'emporter et se placer 2e de Série A avant le match de la Juve ce soir, ils ont montré pas mal de limites sur lesquelles les Olympiens devront s'appuyer. Et notamment une défense qui se craquelle à la moindre difficulté. L'absence de Nesta (suspendu) y était aussi peut-être pour quelque chose. Pourtant, malgré l'épais brouillard qui pesait sur Milan, on a pu y voir plus clair sur cette équipe. Elle n'a plus sa science défensive d'antan mais elle peut marquer à tout moment. 
Dans son indémodable écrin monumental qu'est San Siro, Milan a donc peiné mais a encore fait preuve de cet incroyable mental qu'il avait déjà fait prévaloir au Vélodrome en septembre (1-2).  Car si l'enceinte lombarde était à moitié vide (39.821 spectateurs), elle aura vu des buts. Mais pas que des buts rossoneri. Loin de là. Le Calcio a bien changé.
La troupe de Leonardo s'est ainsi bien fait bouger notamment durant la majeure partie de la première période face à la surprenante formation sarde de Massimiliano Allegri, 8e du classement à trois points de Milan (4e au coup d'envoi).
Joueuse, l'équipe du Sud n'était pas venue pour défendre. S'ils le payaient vite quand Boriello décalait Seedorf pour l'ouverture du score (1-0, 5e), ils montraient aussi que ce Milan est fébrile.  Matri (1-1, 9e) puis Lazzari (30e, 1-2) profitaient des errements de la charnière Kaladze-Thiago Silva, souvent aux abois. Le portier brésilien Dida était dès lors mis à rude épreuve. 
En revanche, le secteur offensif composé d'un trident Pato-Boriello-Ronadinho (Inzaghi était sur le banc et est entré en fin de match) soutenu par Seedorf était bien en verve. Toujours aussi précieux sur coups pieds arrêtés, Pirlo permettait sur corner à Boriello d'égaliser de la tête (38e). Et Ronaldinho, mieux qu'il y a deux mois mais encore loin de son vrai niveau, gardait sa vista pour servir Pato qui battait le pauvre Marchetti pour la deuxième fois en deux minutes (3-2, 40e). De quoi enflammer une Curva Sud dégarnie mais toujours bruyante. 
En renversant la vapeur de la sorte, Milan pouvait gérer la deuxième période. La vitesse de Pato obligeait même les défenseurs sardes à un penalty transformé par Ronaldinho (4-2, 62e). Explosifs devant, poussifs derrière, les Lombards en faisaient une nouvelle illustration quand Kaladze laissait encore Néné faire la différence. A peine entré en jeu, le Brésilien marquait d'une frappe décroisée avec une efficacité proche de celle de son homonyme monégasque (4-3, 69e). La défense olympienne est prévenue mais l'attaque le sera aussi et surtout. San Siro n'est pas une forteresse imprenable. 

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